31/07/2007
Le développement des forges de Moulins
Bien que l'abbaye de Moulins disposa de tous les atouts pour pratiquer l'industrie des métaux, les moines ne s'y adonnèrent jamais. Ils cédèrent cependant une parcelle de terrain et accordèrent l'autorisation d'utiliser les eaux seigneuriales aux industriels de la région qui étaient à la recherche d'un "coup d'eau" pour faire tourner leurs moteurs hydrauliques.
Au XVIe siècle, les usines à fer de la vallée de la Molignée représentaient 23% du potentiel sidérurgique de
Les premiers maîtres de forges.
Au début du XVIIe siècle, les forges de Moulin furent dirigées par Philibert Thournon. Celui-ci construisit les ouvrages hydrauliques actionnant deux hauts fourneaux, trois forges, une fenderie et quelques platineries.
La Molignée fut également aménagée pour recevoir des bateaux chargés de charbons, gheuses et matériaux divers.
Après Philibert Thournon, ce fut le tour des Tabolets, à partir de 1661 jusqu'en 1702, puis de Simon Jamar , de 1716 à 1724 de gérer le complexe industriel de Moulins.
A cette date, l'Abbaye reprit la gestion jusqu'en 1742, date à laquelle elle vendit le terrain des forges à Joseph Gérard et Pierre de Montpellier qui remirent les forges en activité de 1742 à 1764, date à laquelle décéda Gérard de Montpellier. Ses frères Jean-François et Pierre louèrent le domaine à Barthélemy Dautrebande de Namur.
En
A la mort de Barthélemy Dautrebande, sa veuve poursuivit l'exploitation quelque temps encore, puis céda les Forges de Moulins, en 1798, à Joseph Bauchau. Auguste Bauchau, fils du précédent, qui hérita de la propriété à la mort de son père, réanima les forges en 1804 et construisit un second haut fourneau destiné à être alimenté à la fois au charbon de bois et au coke.
(à suivre...)
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30/07/2007
Les vestiges de l'abbaye de Moulins
Du passé prestigieux de l'abbaye, il ne reste plus que des vestiges, témoins de toutes leurs réalisations. Le moulin était abrité sous le hangar situé en face de l'ancienne grange.
Des fenêtres basses sont surmontées de linteaux triangulaires dans le style des constructions appartenant à la période romaine, qui perdura du XIe au XIIIe siècle. On peut encore remarquer les énormes sommiers de chêne qui soutiennent les plafonds de l'écurie formés d'étroites voûtes de briques. Ceux-ci dépassent la maçonnerie et sont visibles de l'extérieur. D'énormes broches en bois les traversaient et les ancraient. Une seule subsiste encore.
Au fond de la cour, face à la grange, une niche datant de 1686, renferme une statue de
Un immense parc s'étend au-delà des plates-bandes du château. Plus au sud, l'église a fait place au garage et aux écuries. Face à ces écuries, l'emplacement formant un quadrilatère régulier renfermait jadis le cimetière de l'abbaye.
Une partie de l'aile d'étables a été transformée avec goût en gîtes ruraux de qualité.
(à suivre...)
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29/07/2007
Le développement industriel de l'abbaye de Moulins
Dès leur arrivée à Moulins, les moines y implantèrent un moulin seigneurial à farine pour les grains produits dans
En 1668, les moines de l'abbaye de Moulins obtinrent un octroi pour la construction d'un moulin à papier. La manufacture de papier était très florissante sous le règne de Marie-Thérèse d'Autriche.
La statistique industrielle des Pays-Bas autrichiens nous apprend que la papeterie comportait quatre cuves et produisait des papiers de différentes qualités. Cinquante-deux personnes étaient employées par la manufacture.
Le papier produit par les moines portait, en filigrane, une marque propre à l'abbaye. La production était écoulée dans les grandes villes telles que Namur, Bruxelles, Gand, Anvers et dans toute la Principauté de Liège.
(à suivre...)
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28/07/2007
L'abbaye de Moulins, ses origines
Vous avez certainement deviné que nous allons nous intéresser plus amplement à la commune de Warnant et plus particulièrement au hameau de Moulins et à son abbaye.
L'abbaye de Moulins, dite "de l'Alleu Notre Dame", fut fondée en 1231 par les filles de l'ordre de Cîteaux, qui s'installèrent, la même année, à Moulins, hameau de Warnant. Cet ordre connaissait un grand succès à l'époque et prônait le retour à la règle fondamentale de Saint-Benoît. En
L'Evêque de Liège, Jean d'Eppes, qui avait confirmé cette fondation, prit le monastère et le domaine sous sa protection.
Baudouin de Courtenay, comte de Namur et Empereur de Constantinople, avait prit l'abbaye en affection. Il offrit notamment à l'abbaye les cinquante anguilles qu'il percevait, chaque année, sur sa vanne dans la Meuse.
Cependant l'abbaye vivotait et ne prospérait nullement, d'autant plus que l'ordre était loin d'y régner. Aussi, les abbés de Clervaux, de Villers-la-Ville et de l'abbaye d'Aulne, diligentés sur place par le Chapitre général de Citeaux, décidèrent-ils de destituer l'abbesse le 24 mars 1414. Il fut décidé que l'abbaye serait occupée dorénavant par des moines cisterciens, au nombre de douze, en provenance des abbayes d'Aulne et de Villers-la-Ville.
Dès ce moment, l'abbaye se mit à prospérer. Cependant elle connut les affres de
(à suivre...)
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27/07/2007
Le village de Warnant
Le village de Warnant est implanté sur le versant nord de la vallée de la Molignée et se trouve partagé en deux par la petite vallée du ruisseau du Bati. Côté ouest, sur un petit promontoire, se sont regroupées les habitations autour de leur église dédiée à Sainte-Adèle. Côté est et vers le nord, l'habitat est dispersé le long de la rue du Fond, où l'on rencontre
La plupart des maisons construites en pierre calcaire datent cependant du XIXe siècle. L'église est un édifice de faction classique en moellons de calcaire, dont la mono-nef à trois travées fut construite en 1764 par l'entrepreneur J. F. Cézar. En 1841, on y ajouta un choeur carré dans le même style, puis en 1887 une travée côté ouest, suivant les plans de l'architecte Luffin.
Au centre de la localité, l'oeil est attiré par une ferme imposante, clôturée, dont le corps de logis, de facture traditionnelle, date du début du XVIIe siècle. On peut encore y rencontrer le presbytère, la maison communale et son école.
Bonne visite...
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26/07/2007
Le classement du site
Du haut de Montagne-aux Buis, également appelée le Tienne aux Pauquys et de la Roche à l’Homme, on découvre une plaine d’une superficie d’environ
Pour ce qui concerne la faune, on peut y rentrer six des sept espèces de reptiles indigènes et différentes espèces d’amphibiens protégées. Cette quantité d’espèces différentes est due à la situation géographique particulière du site, à la variété du relief et aux différents types de végétation que l’on peut y rencontrer.
Les versants escarpés exposés au nord sont couverts notamment par une érablière de ravin, des fougères telles la « langue de cerf » et des espèces de type montagnarde.
Sur les plateaux, on rencontre la primevère officinale, des chênaies à buis, des arbustes épineux et des pelouses qui croissent sur des sols de types variés et dont la composition floristique varie selon l’humidité du sol, son exposition et l’épaisseur du substrat. On peut encore notamment y rencontrer plusieurs espèces d’orchidées, la succise des prés, le colchique, … Les floraisons s’y succèdent au cours des saisons et les criquets, sauterelles et grillons y font entendre leurs musiques. On y a également découvert des espèces d’insectes nouvelles ou très rares pour la Belgique.
Vu l’intérêt exceptionnel de la Montagne-aux-Buis et de la Roche à l’Homme, ces deux sites sont classés par Arrêté du Régent depuis 1947 et réserve naturelle par l’association « Ardenne et Gaume ». L’entretien du site a été confié depuis 1973 au Centre Marie-Victorin de Vierves-sur-Viroin afin de conserver leur intérêt biologique.
Une visite guidée des sites est possible et est assurée sur demande au Centre Marie-Victorin.
Bonnes découvertes...
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24/07/2007
La Roche à l'Homme et la Montagne-aux-Buis
Implantées sur la commune de Viroinval, ces deux collines calcaires dominent, à près de cent mètres, la plaine où coulent l’Eau Noire et l’Eau Blanche qui vont former le Viroin.
La Roche à Lomme se démarque par rapport aux autres éperons rocheux de la région qui ont été sculptés au fil des siècles par les affluents de
Cette redoute naturelle servait de refuge à une petite garnison d’Aduatiques. Cette région connut en effet un véritable essor au IVe siècle comme toutes les contrées du sud de la Belgique qui présentent des positions défensives naturelles. On vit bientôt s’effectuer un certain mixage entre les groupes qui s’y étaient implantés antérieurement au cours des siècles et les populations ayant traversé le Rhin et qui furent rapidement assimilés. Ces derniers purent rapidement offrir certaines prestations de type militaire en vertu d’un traité d’amitié avec Rome.
A la fin du Ive siècle, ces groupes tenteront de prendre de plus en plus d’autonomie et prépareront une modification en douceur de l’Occident. Au début du Ve siècle, ils seront les principaux agents d’une romanisation lointaine, face aux nouvelles invasions germaniques.
Très peu de nécropoles datant de cette période ont été retrouvées ; par contre, un matériel archéologique important et la découverte de plusieurs milliers de pièces de monnaies indiquent une occupation très importante des lieux par rapport à la surface disponible. On peut donc en conclure que le site aété occupé par une garnison permanente formée d’un petit groupe d’hommes chargés de surveiller une chaussée romaine ayant pour origine la région de St Quentin et qui traversait tout l’Entre-Sambre-et-Meuse.
Le sommet du plateau, de forme elliptique n’offre qu’une superficie de 17,5 ares et le système défensif s’articulait autour d’une porte d’accès à la terrasse, une porte et un rempart de terre défendant le plateau. On avait ajouté une tour rectangulaire au point culminant du site.
A suivre...
23:50 Écrit par Bob dans Musées, curiosités & délassements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nismes, villages esm | Facebook |